L x27 humanisme comme arme de destruction massive frederic cote boudreau

Menu Frédéric Côté-Boudreau Philosophie et éthique animale L ? humanisme comme arme de destruction massive CL ? humanisme est en un certain sens le beau côté de la médaille du spécisme dans la mesure o? il a contribué à avancer l ? idée d ? une valeur inhérente à tous les êtres humains généralement sans condition Après tout l ? humanisme cherche à expliquer ce qu ? il y a de distinctif et d ? honorable à propos de l ? humanité Mais il n ? est pas sûr que cette philosophie n ? ait que de beaux côtés D ? une part parce que l ? humanisme est souvent fondé sur un idéal perfectionniste que les agents humains doivent s ? e ?orcer d ? atteindre Car l ? humanisme ne se contente pas de se référer aux humains il cherche avant tout à les dé ?nir à dire comment être humain Cette rhétorique a ainsi souvent servi à rabaisser des groupes qui n ? y répondaient pas adéquatement comme les femmes les enfants et les non-Occidentaux en général ?? qui se voyaient alors souvent traités d ? animaux Ce n ? est pas pour rien qu ? en français on ait longtemps parlé des droits de l ? Homme plutôt que des droits humains comme si les hommes blancs et hétérosexuels étaient la mesure de l ? humanité De plus ce ne sont pas seulement les groupes opprimés mais bien toute l ? humanité qui sou ?re de ces idéaux perfectionnistes En e ?et plusieurs formes d ? humanisme prônent un style de vie à mener par exemple de se libérer du joug de ses passions et de vivre selon la raison C ? est ce qu ? Isaiah Berlin a appelé la liberté positive qui constitue cependant une fausse liberté dans la mesure o? elle prive les individus de vivre la vie qu ? ils et elles désirent Plutôt que de libérer les humains en leur permettant d ? explorer les possibles l ? humanisme les enferme bien souvent dans des modes de vie prédé ?nis o? le titre d ? humain doit alors se mériter en dépit de ce qu ? en pensent les individus D ? autre part parce que l ? humanisme destitue tout ce qui n ? est pas humain L ? humanité devient une frontière morale infranchissable et surtout que l ? on ne peut remettre en question L ? humanisme érige en principe fondateur le dogme de la suprématie humaine comme si la seule façon de protéger les uns devait se traduire par l ? oppression des autres On ne dé ?nit pas l ? humain sans l ? opposer pour mieux le vénérer aux animaux non humains et les animaux ne sont animaux que dans la mesure o? ils ne sont pas comme les humains Plutôt que d ? admettre une continuité entre notre espèce et les autres espèces animales on préfère se divorcer de cette nature animale comme si

  • 49
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Aucune attribution requise
Partager