Giovani gentile le fascisme
GIOVANNI GENTILE PHILOSOPHE DU FASCISME Sergio Romano En devenant fasciste Gentile ne pensait pas trahir ses convictions libérales Au nom de l'unité morale de la nation et de l'Etat il crut jusqu'au bout que son Etat éthique ? pouvait dialectique- ment gr? ce au Duce gérer fermement une société organique ? Mais sa voie romaine était une impasse la mort l'y attendait aussi controversée que sa philosophie politique La canaille ? dont Togliatti piétinait le souvenir en nous dit Sergio Romano assuma jusqu'au bout sa plus rude contradiction penser le fascisme comme une restauration permanente et non comme une révolution qui combat et qui ruine Dans un dessin satirique décrivant leurs débats polémiques du début du fascisme les deux philosophes italiens les plus importants de l'époque Benedetto Croce et Giovanni Gentile sont représentés comme deux boxeurs au cours d'un match L'allusion serait banale si le lecteur ne découvrait en regardant de près que l'arbitre est dessiné sous les traits du plus grand représentant du libéralisme italien du e siècle Camillo Cavour Le sens du dessin est clair Après avoir longtemps vaillé ensemble au renouvellement de la culture italienne Croce et Gentile sont profondément divisés sur le plan politique par leurs analyses di ?érentes du phénomène fasciste Mais le jugement négatif du premier et le jugement positif du second n'empêchent pas les deux anciens amis de se considérer aussi libéraux ? l'un que l'autre La seule autorité qui puisse arbitrer leur di ?érend est par conséquent le comte Camillo di Cavour fondateur de l'Etat libéral italien Pour dé ?nir les rapports avec le fascisme de celui qui sera considéré comme son philosophe il faut donc d'abord constater qu'au début du régime il pense pouvoir être en même temps et sans contradiction libéral et fasciste Le libéralisme de Gentile est une donnée naturelle qui l'accompagne dès sa première formation philosophique Jusqu'à la première guerre mondiale toutefois dans ses articles comme dans sa correspondance les remarques politiques sont rares et généralement liées au problème qui le préoccupe le plus les conditions de l'école en Italie et la nécessité d'une réforme radicale Ces remarques deviennent plus fréquentes à la veille de la guerre et pendant le con it Dans un article du janvier par CSERGIO ROMANO exemple il reconna? t la vitalité du Parti socialiste et du Parti catholique qui sera fondé par Don Sturzo un an plus tard sous le nom de Partito popolare et il admet que leurs programmes ont le pouvoir de rassembler et discipliner les esprits ? Mais il se h? te d'ajouter que ces programmes sont négatifs car ils sapent à la base l'Etat libéral dans lequel l'Italie devrait de plus en plus consolider son ordre et réaliser sa puissance ? Il reconna? t que les responsabilités relèvent du Parti libéral En renonçant à concevoir l'Etat en tant qu'institution morale il a abandonné une place considérable aux catholiques et aux socialistes A la foi des premiers il a opposé la la? cité vide de la science ? aux demandes
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- Publié le Jan 31, 2022
- Catégorie Philosophy / Philo...
- Langue French
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