Cpa1 4 leclaire SERGE LECLAIRE L'ANALYSTE A SA PLACE Je vais essayer de dire en quoi la position du psychanalyste est irréductible à toute autre et peut-être à proprement parler inconcevable en prenant appui sur l'exposé de J A Miller du février Dans son

SERGE LECLAIRE L'ANALYSTE A SA PLACE Je vais essayer de dire en quoi la position du psychanalyste est irréductible à toute autre et peut-être à proprement parler inconcevable en prenant appui sur l'exposé de J A Miller du février Dans son entreprise d'interroger les fondements de la logique de la logique qu'il nomme logicienne et de rassembler dans l'oeuvre de Lacan les éléments d'une logique du signi ?ant Miller en arrive à nous présenter lui-même un discours logique ou même archéologique comme il le dit susceptible de comprendre le discours issu de l'expérience analytique Or pour en venir à un tel discours il faut si je puis dire tenir ferme le point qui rend possible l'articulation d'un discours logique c'est-à-dire ce point qui nous est par Miller présenté comme le point faible autant que le point crucial de tout discours à savoir le point de suture Il faut comprendre nous rappelle Miller que la fonction de suturation n'est pas particulière au philosophe n importe que vous soyez persuadés insiste-t-il que le logicien comme le linguiste à son niveau suture J'en suis bien persuadé Il est clair que Miller lui aussi logicien ou archéologicien lui aussi suture Mais voilà o? est la di ?érence l'analyste lui quoi qu'il en ait et même quand il tente de Compte- rendu d'une intervention prononcée le mars au Séminaire du docteur J Lacan C discourir sur l'analyse l'analyste ne suture pas ou tout au moins il devrait s'e ?orcer de se garder de cette passion Je pourrais m'arrêter là Ce serait évidemment la forme la plus brève Néanmoins je voudrais essayer d'argumenter un peu plus En quoi consiste ce point de suture dont il est fait état Une proposition qui constitue l'un des pivots de l'exposé de Miller est celle-ci c'est dans l'énoncé décisif que le nombre assigné au concept de la non-identité à soi est zéro que se suture le discours logique Loin de moi l'idée de contester l'importance de cette remarque Mais je voudrais aller plus loin L'introduction de ce concept de la non-identité à soi succède au concept leibnizien de l'identité à soi qui est avancé par Frege à savoir Identiques sont les choses dont l'une peut être substitutée à l'autre sans que la vérité se perde C'est à partir de là que l'on en arrive à cette autre proposition La vérité est chaque chose est identique à soi Qu'est-ce que c'est que cette chose identique à soi C'est la chose en tant qu'elle est une c'est-à-dire l'objet Chaque chose est identique à soi ce qui permet à l'objet la chose en tant qu'une de tomber sous un concept Il faut que la chose soit identique à elle-même pour que la vérité soit sauve là nous pourrions trouver ce qui fait l'accent majeur non seulement du livre de Frege mais de l'exposé de Miller à savoir sauver la vérité L'analyste lui n'a pas nécessairement le souci de sauver la vérité L'analyste dirait volontiers moi au moins la vérité est aussi Mais la

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